
- Cet évènement est passé
INSTALLATION ARCHITECTURALE « A ROOF FOR SILENCE »
15 juin 2022 9h30 - 6 novembre 2022 17h30
DE
INSTALLATION ARCHITECTURALE « A ROOF FOR SILENCE »
A Roof for Silence est un projet architectural et culturel itinérant, créé par l’architecte Hala Wardé. Né d’une collaboration privilégiée avec la poétesse et artiste libanaise Etel Adnan, il a été conçu à partir de l’une de ses œuvres peintes intitulée « Olivéa : Hommage à la déesse de l’olivier », et par l’observation, dans l’arrière-pays du Liban, d’un ensemble de seize oliviers millénaires aux troncs creusés par les années : un ensemble vivant d’un temps sorti du temps.
A Roof for Silence fait ainsi dialoguer plusieurs époques et disciplines, la peinture, la poésie, la musique et la photographie notamment, grâce à l’intervention d’artistes libanais et français tels que Paul Virilio, Alain Fleischer et Fouad Elkoury.
L’installation centrale découvrira 8 cercles concentriques où les peintures d’Etel Adan, aujourd’hui disparue, ont été traduites, à sa demande, en céramique. Elles constituent l’élément prépondérant et irradiant de l’installation. Elles ont été réalisées par une céramiste normande, Alexandra Orange-Catelain avec le soutien technique et logistique du Pôle Céramique Normandie et du CRAFT de Limoges.
Cette installation a été dévoilée pour la première fois en 2021 à l’occasion de la Biennale d’architecture de Venise.
Sa deuxième étape sera double puisqu’en 2022 le projet sera présenté concomitamment en Seine-Maritime à l’Abbaye de Jumièges et au Palais de Tokyo à Paris.
En effet, une partie de l’installation A Roof for Silence sera présentée au Palais de Tokyo dans le cadre de l’exposition collective « Réclamer la terre » du 15 avril au 4 septembre 2022 sous le commissariat de Daria de Beauvais.
Du 15 juin au 6 novembre 2022, l’Abbaye de Jumièges présentera l’installation A Roof for Silence dans le chœur de l’édifice Notre Dame dans une forme appropriée au site.
Horaire d’ouverture de l’abbaye.
Bonjour,
J’ai eu l’occasion de visiter le site de l’abbaye de Jumièges la semaine dernière, que je découvrais avec beaucoup d’attentes pour la première fois. Au cours de la visite, il était présenté au visiteur l’exposition A roof for Silence au beau milieu des vestiges.
En dépit des talents artistiques de ses concepteurs, j’ai été très déçue, voire choquée, par le caractère inadapté de l’exposition, étant donné la nature du site.
Il est certain qu’une dimension du patrimoine culturel et environnemental libanais a pu être ainsi mise en valeur. De même qu’un éloge poétique de la nature a été exprimé de manière très sensorielle, quoique tirant son inspiration d’une certaine forme d’animisme comme vous le suggérez vous-même dans la présentation.
Concernant précisément ce dernier point, je ne comprends pas bien le choix de son emplacement en plein choeur de l’ancienne église de l’abbaye, le tout dans une ambiance sonore quasi ésotérique qui ne correspond pas du tout à la nature historique des lieux. Pour un public mal averti, cela constituerait un risque évident de confusion entre l’histoire du site, et plus particulièrement la fonction première du lieu-même de l’exposition, et le contenu qu’elle héberge temporairement. Elle créerait en outre un risque de méconnaissance dommageable de l’histoire des religions et leur pratique en amalgamant de manière hâtive des courants spirituels et religieux, en l’occurrence christianisme et animisme, pourtant profondément différents.
Enfin, sur un plan plus technique, le système de sonorisation est calibré de manière trop puissante et crée une gêne conséquente pour visiter le site. J’ai dû moi-même écourter ma présence dans les lieux à cause de cela.
Je vous remercie donc pour votre attention, en espérant qu’à l’avenir, les propositions culturelles à l’Abbaye de Jumièges seront plus en accord avec la spécificité historico-religieuse des lieux. A cet égard, vous comprendrez que tant que des améliorations rigoureuses ne seront pas apportées à cette fin, je ne retournerai pas visiter le site et le déconseillerai largement autour de moi.
Bien cordialement,
Mme C. de Becdelievre